Soutenance de thèse réussie pour Camille Marquis-Bissonnette

29 septembre 2021

Le 29 septembre 2021, la doctorante Camille Marquis-Bissonnette a soutenu avec succès sa thèse intitulée «Terrorisme, le mot qui blesse - L'indétermination du terme «terrorisme» et ses incidences sur la protection de la personne en droit international». 

Membres du jury

Directrice: Fannie Lafontaine, Université Laval
Présidente: Marie-Eve Arbour, Université Laval
Examinateur: Julian Fernandez. Université Paris 2 Panthéon Assas, France
Examinateur: William Schabas, Middlesex University, Royaume-Uni
Examinatrice: Julia Grignon, Université Laval

Résumé de la thèse

De Robespierre à Nelson Mandela en passant par Yasser Arafat, de nombreux personnages historiques d'allégeances et d'horizons politiques distincts se sont vus qualifiés de terroristes. Les raisons de ces qualifications diffèrent selon l'époque et la région, et sont souvent variables au fil du temps. Bien que le terme «terrorisme» soit généralement associé, dans le sens commun, aux pires calamités, au pire mal, et malgré qu'un vaste et puissant cadre normatif encadre la lutte antiterroriste mondiale, nul ne s'entend réellement sur la cible précise de ce régime. C'est qu'en fait, le terme «terrorisme» n'est pas défini en droit international. Quant aux droits nationaux, la définition du terrorisme varie d'un État à l'autre, et ce terme donne même lieu à plusieurs définitions et usages différents au sein d'un seul pays. La présente thèse s'intéresse à l'indétermination de ce terme, dont elle décline trois aspects: la polysémie, l'imprécision et la subjectivité, avant de se pencher sur les incidences réelles et potentielles que cette indétermination a sur la protection de la personne. Elle se concentre de ce fait sur deux régimes, le droit international humanitaire et le droit international des droits humains, qui ont en commun de viser à protéger les êtres humains, y compris les personnes vulnérables. À la lumière des incidences de l'indétermination du terme «terrorisme» soulevées, la thèse en vient à remettre en question la pertinence et l'utilité de celui-ci dans le langage juridique.

Toutes nos félicitations!