Laura Wilmot

Portrait du mois de décembre: Laura Wilmot, doctorante

11 décembre 2023

Native de la Belgique, Laura Wilmot est une passionnée de lecture habitée depuis longtemps par le concept de justice.

De Namur à Sherbrooke en passant par Québec

Adolescente, Laura pratiquait la danse au secondaire. Sa professeure lui avait conseillé de poursuivre dans cette voie et de s’inscrire en danse au cégep, puisque ce programme lui permettait d’entrer à l’université au baccalauréat auquel elle aspirait, soit celui de droit. Ce choix s’était imposé à Laura dès ses études secondaires lors de la visite de jurypop qui a présenté la simulation d’un procès, ce qui l’avait captivée. Après un an inscrite au programme de danse, Laura a choisi cependant de poursuivre dans le parcours art et lettres, option langues. Tous les chemins mènent à Rome… et plusieurs au baccalauréat en droit, semble-t-il!

Après son diplôme d’études collégiales (DEC) en sciences humaines complété, Laura a décidé à 17 ans de s’inscrire à un baccalauréat en droit à l’Université de Namur en Belgique, d’où provient sa famille. Aventure qui a permis à Laura de voir sa mère, qui vit et travaille là-bas en ressources humaines, et passer du temps précieux avec toute sa parenté d’outre-Atlantique. Son père, gestionnaire, ainsi que son frère et sa sœur vivent tous trois à Sherbrooke. L’aspect historique de la Belgique fascinait Laura, et c’est pourquoi elle y est restée un peu plus longtemps pour ajouter à son cursus une mineure en tradition juridique en néerlandais.

La flexibilité du programme de baccalauréat en Belgique a permis à Laura de terminer presque deux ans de scolarité de droit en une seule année. Laura savait, dès sa première année en droit, qu’elle ne souhaitait pas faire carrière comme avocate. Elle a donc commencé à ce moment-là à réfléchir activement à la suite de son parcours académique et professionnel.

Revenue à Sherbrooke, elle a réussi à obtenir une entente avec l’Université de Namur pour terminer ici son diplôme en droit, en plus de compléter un second baccalauréat en études internationales à l’Université Bishop’s. Lors de ce deuxième baccalauréat, Laura dit avoir profité davantage de la vie universitaire. Sa cohorte étudiante, formée d’à peine vingt personnes, a fait en sorte que son expérience entre collègues et avec les membres du corps professoral a été extrêmement enrichissante. Laura s’est même inscrite à quelques cours d’allemand pour continuer à bonifier son bagage personnel.

Ses études supérieures à l’Université Laval

Sa soif d’apprendre a mené Laura à poursuivre ses études à la maîtrise en droit de l'environnement, développement durable et sécurité alimentaire à l’Université Laval. Son expérience vécue à l’Université Bishop’s lors d’un stage en développement durable, où Laura a mis sur pied un projet de frigo communautaire en établissant des ententes avec les services alimentaires du campus et les étudiants et étudiantes, lui a donné la piqûre pour le concept de sécurité alimentaire par l’entremise du droit.

Emménagée à Québec, cette maîtrise avec essai a initié Laura au monde de la recherche où elle a collaboré avec le professeur Christophe Krolik au sein de la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources naturelles et de l’énergie. Laura a également suivi un cours de droit autochtone, où elle a appris énormément et qui lui a permis de travailler à l’Institut de développement durable des Premières Nations – Québec-Labrador, une fois sa maîtrise terminée.

La pandémie l’ayant empêchée de faire un stage lors de sa maîtrise, Laura a eu envie d’aller chercher une expérience professionnelle. Elle a ainsi fait une pause des études pendant deux ans, ce qui lui a permis de prendre soin d’elle et de s’initier en yoga, qu’elle enseigne aujourd’hui. Ce qui lui apporte, encore aujourd’hui, un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie académique. Ses deux fidèles compagnons félin et canin l’aident aussi, bien sûr, à rester zen!

Laura s’est rapidement rendu compte en revanche que la recherche lui manquait. Elle a heureusement pu trouver un contrat en tant que professionnelle de recherche à l’Université Laval au sein de la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaire (DDSA) Laura n’avait jamais vraiment songé à poursuivre des études au troisième cycle auparavant. C’est à la suite de l’affichage d’une offre de doctorat qui concordait parfaitement avec ses intérêts et sa passion que sont nées la motivation et la conviction de Laura pour son projet de recherche doctorale. C’est avec deux expertes à ses côtés, les professeures Geneviève Parent et Sophie Thériault, que Laura explore maintenant le concept de souveraineté alimentaire.

Depuis le début de son doctorat il y a un an, elle travaille en tant qu'auxiliaire de recherche avec le partenariat circumpolaire WAGE – L’économique arctique et les transitions sociales. Laura a dispensé sa première charge de cours cet été (cadre juridique et réglementaire de la gestion territoriale) à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à l’École d’études autochtones.

Un conseil de Laura

Ce qu’elle souhaiterait transmettre aux étudiants et étudiantes qui hésitent à entamer des études supérieures, ce serait d’aller simplement prendre un café avec un professeur ou une professeure afin de discuter des multiples possibilités qui s’offrent à vous. S’engager pour un contrat d’auxiliaire ou de professionnel de recherche durant l’été demeure aussi une belle façon de découvrir l’univers de la recherche et qui sait, de se trouver une nouvelle passion!