Pierre Rainville obtient un financement majeur pour une chaire collective sur la liberté d’expression
29 novembre 2022
Le professeur Pierre Rainville a obtenu un financement de près de 500 000$ des Fonds de recherche du Québec (FRQ) dans le cadre d’un concours visant la création d’une chaire collective de recherche France-Québec sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression. Réparti sur 5 ans (2022-2027), le financement par les FRQ est d’un montant total de 2 millions de dollars, partagé entre Pierre Rainville et trois autres professeurs sélectionnés pour devenir les quatre cotitulaires québécois de la Chaire.
Par sa programmation scientifique, la Chaire en devenir contribuera à une meilleure compréhension des enjeux liés à la liberté d’expression et à fournir des outils aux chercheurs, aux professionnels des milieux juridiques, gouvernementaux, religieux, académiques, artistiques, politiques, comme au grand public, pour penser, exercer et encadrer cette liberté. Le financement accordé au Québec s’adosse à un financement du Centre national de la recherche scientifique, en France, afin de créer une structure de recherche internationale et collaborative coordonnée par un total de 8 cotitulaires.
Le professeur Rainville sera responsable pour le Québec de l’axe 1 de la Chaire intitulé «Liberté d’expression, démocratie et droits humains fondamentaux: quelle régulation ?»). Les 3 autres axes sont: 2) Liberté d’expression, croyances religieuses et identités (Solange Lefebvre: Université de Montréal); 3) Savoirs, science, et liberté d’expression (Maryse Potvin: Université du Québec à Montréal); 4) Censure et création (Mathilde Barraband: Université du Québec à Trois-Rivières).
L’obtention de ce financement s’inscrit dans la continuité des travaux menés depuis plusieurs années par le professeur Rainville sur l’appréhension du langage par le droit, tant pénal que civil. Auteur de plusieurs livres et articles sur ces questions et titulaire de subventions internationales en la matière, il a élaboré un nouveau cadre d’analyse de la culpabilité propre aux crimes de parole, approfondi les liens entre l’ironie et l’incitation à la haine, scruté la liberté d’expression artistique au regard de la profanation de la religion et contribué à définir l’intensité du préjudice pouvant limiter la liberté d’expression. Il a d’ailleurs été le rapporteur du Canada sur le thème des propos haineux au Congrès mondial de l’Académie internationale de droit comparé (Asuncion, 2022).
Deux autres professeurs de notre Faculté participent à ce projet. Patrick Taillon contribuera au sein de l’axe 1 alors que Georges Azzaria sera impliqué dans l’axe 4.
Pour plus de détails, il est possible de consulter le communiqué des FRQ.
Toutes nos félicitations au professeur Rainville et à ses collègues!