Nouvelle Chaire de leadership en enseignement René-Dussault sur l’inclusion des traditions autochtones dans les programmes de formation en droit

15 février 2022

L’Université Laval, en collaboration avec la Faculté de droit, est fière d’annoncer la création de la Chaire de leadership en enseignement René-Dussault sur l’inclusion des traditions autochtones dans les programmes de formation en droit. Cette chaire aura pour mission de contribuer à la bonification des programmes de formation en droit en permettant aux étudiantes et étudiants de s’initier et de comprendre, dans un esprit d’ouverture, les traditions juridiques autochtones.

La Chaire sera dirigée par la professeure Kathy Bellefleur, juriste civiliste, chercheuse sur la tradition innue et nouvellement recrutée comme professeure en droit civil à la Faculté de droit.

«Je perçois mon implication comme professeure à la Faculté comme étant complémentaire des forces y étant déjà présentes. C’est en cultivant des valeurs axées sur le bien-être collectif et le respect mutuel que l’on contribuera à former des avocats, des juristes, des notaires et des chercheurs qui, à leur tour, forgeront la société de demain. J’espère personnellement voir plus de jeunes issus des Premières Nations autochtones poursuivre leurs rêves, prendre leur envol et ainsi enrichir le monde de leur perspective unique», évoque-t-elle.

Les travaux réalisés au sein de la Chaire permettront notamment de:

  • Favoriser l’intégration dans l’enseignement du droit des perspectives normatives des peuples autochtones afin d’enrichir cet enseignement et de le rendre plus représentatif des réalités québécoise et canadienne;
  • Développer des outils pédagogiques propres aux nations autochtones, afin de les inclure dans l’enseignement à la Faculté, notamment sous forme de capsules vidéos, incluant des témoignages d’aînés ou des récits;
  • Inclure l’enseignement des traditions juridiques autochtones dans les programmes de formation de la Faculté;
  • Intéresser et faciliter le recrutement de futurs juristes autochtones en s’appuyant sur les structures déjà mises en place au sein des communautés autochtones pour aider leurs étudiantes et étudiants souhaitant poursuivre des études universitaires;
  • Former d’actuels ou de futurs juristes non seulement aux injustices subies par les peuples autochtones, mais également à leurs traditions, culture et différents modes normatifs.

La Faculté mettra ainsi de l’avant les visions et approches qu’ont le droit civil, la common law et les ordres juridiques autochtones sur des notions communes comme la naissance de l’enfant, la filiation, l’adoption, la protection de l’enfance, le territoire, la propriété, la succession ou encore la mort.

La Chaire bénéficie d’un soutien financier de 500 000$ du juge à la retraite René Dussault. Cette somme, additionnée au montant investi par la Faculté de droit de l’Université Laval, contribuera à soutenir les activités de la Chaire.

L’engagement de M. Dussault dans ce projet permettra de poursuivre le combat qu’il a mené de front durant plusieurs années, soit le respect et l’inclusion des nations autochtones. «Ce programme unique permettra aux étudiants autochtones et non autochtones de mieux comprendre pourquoi il est important d’inclure la culture et les traditions ancestrales dans la formation de la relève en droit. Je souhaite qu’à terme ce programme favorise une égalité véritable entre les peuples des Premières Nations et l’ensemble des sociétés québécoise et canadienne», mentionne M. Dussault.

 «La Chaire de leadership en enseignement René-Dussault sur l’inclusion des traditions autochtones dans les programmes de formation en droit permettra de revitaliser les traditions juridiques autochtones et de favoriser l’admission et la diplomation d’étudiants autochtones dans nos programmes, souligne la doyenne de la Faculté de droit, Anne-Marie Laflamme. Elle aura pour mission principale d’enrichir les programmes de formation des savoirs et des perspectives autochtones sur le fait normatif, ce qui constitue, en soi, une innovation pédagogique majeure.»