Louise Langevin traite du droit à l’avortement

4 juin 2024

La professeure Louise Langevin a récemment publié l’article «L’avortement à travers les frontières: les effets du fédéralisme canadien sur l’accès à l’avortement», dans lequel elle se demande si, en plus des décisions de la Cour suprême du Canada protégeant le droit à l’avortement, une loi reconnaissant explicitement ce droit ne serait pas la bienvenue. Elle rappelle que, depuis 1988, le Canada ne possède pas de loi fédérale qui criminalise, encadre ou limite l’accès à l’avortement. Le pays traite cette pratique comme un soin de santé. Cependant, l’accès à ce soin varie selon le lieu de résidence des femmes. Mieux vaut vivre en milieu urbain, dans une province qui offre plusieurs points de service, qu’en régions éloignées sans recours à un médecin de famille. De plus, les frontières jouent un rôle important dans l’accès à l’avortement puisque le partage des compétences entre les gouvernements fédéral et provinciaux modulent l’accès à ce soin. L’article est paru dans le dernier numéro (55) de la revue ILCEA, publiée par l’Institut des langues et cultures d’Europe, Amérique, Afrique, Asie et Australie.

La professeure Langevin a aussi participé à l’épisode «Le Canada, meilleur pays au monde?» du balado Avortement: un pays pas comme les autres, qui explore l'évolution du droit à l'avortement au Canada, considéré par certains comme le modèle à suivre dans le monde. Mis en ligne le 3 juin sur la plateforme numérique Radio-Canada OHdio, l’épisode met en lumière comment le pays est passé de la criminalisation totale de l'avortement, en 1892, à la décriminalisation complète en 1988, grâce à l'arrêt Morgentaler. On y aborde également les débats actuels sur l'absence d'une loi régulant l'avortement au Canada et les tentatives de certains groupes anti-avortement qui visent à introduire des restrictions à l'interruption de grossesse.