Cocktail du printemps 2023 réussi!

10 mai 2023

C’est lundi soir dernier 8 mai, au Musée national des beaux-arts du Québec, qu’avait lieu la traditionnelle rencontre de la Faculté de droit réunissant les diplômés et diplômées, partenaires, donateurs et donatrices, collègues, amis et amies de la Faculté pour son cocktail du printemps. Poursuivant la tradition inaugurée quelques années plus tôt, cet événement était bonifié d’une activité de formation continue, soit une conférence dont le thème choisi pour 2023 était: «Regards croisés sur le système financier: enjeux, défis et opportunités – Points de vue de trois diplômés faisant carrière au Québec, en France et au Royaume-Uni».

Invité à adresser quelques mots à l’auditoire en guise d’introduction, le vice-recteur exécutif et vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, André Darveau, a souligné que la Faculté de droit «se démarque par sa tradition d’excellence qui se poursuit et la félicite pour son dynamisme et son attractivité». La doyenne de la Faculté, Anne-Marie Laflamme, a ensuite pris la parole en disant que «cet événement permet de réunir un auditoire diversifié, reflet d’une Faculté branchée sur sa communauté, mais aussi de mettre en lumière les grandes réalisations de la dernière année». Elle a relaté plusieurs événements marquants, notamment le don d’un million de dollars de monsieur Brian Mulroney à la Faculté de droit, la visite de la Cour suprême du Canada, la création de plusieurs nouvelles entités de recherche ainsi que celle du Fonds François-Duchesneau. Ce fonds, dédié à la mémoire de Me François Duchesneau, permettra de remettre une bourse d’excellence à l’admission à la maîtrise ou au doctorat afin de soutenir les meilleurs candidates et candidats dont les ambitions en recherche sont liées au droit des affaires y compris les enjeux liés aux nouvelles technologies, à l’innovation et à la propriété intellectuelle».

Conférence avec trois panélistes de renommée internationale

Pour introduire la partie conférence de l'événement, la doyenne a présenté les trois panélistes invités «qui jouissent d’une grande renommée sur la scène nationale et internationale»:

  • Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
  • Jean Raby, associé au développement des affaires chez Astorg, une société d’investissement privé basée à Paris.
  • Alain Carrier (en présence virtuelle préenregistrée), chef de la direction chez Bregal Investments, une société d’investissement privé située à Londres.

Animée par Karounga Diawara, professeur titulaire à la Faculté de droit, la partie conférence de l’événement a débuté avec quelques mots personnels des panélistes. Tout d’abord, Kim Thomassin s'est dite «très attachée à la ville de Québec» où ses parents demeurent toujours. Jean Raby a déclaré que la Faculté de droit de l’Université Laval lui avait «appris trois choses importantes: écrire, raisonner et porter attention aux détails». Alain Carrier, pour sa part, a témoigné également de «son attachement très profond à l’Université Laval» qui, selon lui, «possède la meilleure équipe de football universitaire».

Les discussions officielles se sont ensuite amorcées sous le thème de la «singularité du Québec dans le domaine des finances», introduite par la co-animatrice de la conférence, Salomé Paradis, candidate au doctorat en droit en cotutelle avec l’Université de Toulouse.

À ce premier sujet, Madame Thomassin a répondu d’emblée que: «Oui, c’est reconnu à l’international, le pouvoir d’attraction de faire affaires avec des gens d’affaires du Québec», mais a ajouté «qu’il est important ne pas se laisser tenter de vendre nos sièges sociaux québécois». Jean Raby a dit que, selon lui, ce n’était pas «la singularité du Québec, mais la singularité du Québécois dans le monde de la finance» dont il faudrait parler. Pour lui, parce qu’il était Québécois, il «savait comprendre à la fois les européens et les américains, leur manière de penser.» Ils qualifient ainsi les Québécois de: «mémorables, différents et capables de dire des choses que les autres ne peuvent pas se permettre de dire». Il a ajouté à l’attention de madame Thomassin que: «la Caisse a inspiré un système de gestion, parce que c’est géré par des gens qui ont une vraie expertise et qu’elle a la capacité de saisir les opportunités et les exécuter en un temps opportun. Ce modèle est un exemple dans le Monde», conclut-il. La vidéo d’Alain Carrier a permis de l’entendre dire que: «Le système juridique québécois de tradition anglo-saxonne est particulier et un mélange unique». «Le Québec a beaucoup d’institutions financières solides, de très grandes universités performantes, une main d’œuvre qualifiée, des industries technologiques vraiment fortes et importantes», toujours selon monsieur Carrier.

Invités ensuite à préciser la teneur du cadre attractif du Québec, la panéliste Kim Thomassin a dit que la province «se positionne avantageusement pour attirer des investissements», mais «un enjeu majeur pour les entrepreneurs est [de comprendre] comment arrimer les nombreuses réglementations». Celle-ci a terminé en disant que «notre talent est aussi très attrayant». Jean Raby a affirmé, pour sa part: «Oui, attractif, mais on fait une mauvaise job d’expliquer notre expertise, on peut faire beaucoup mieux pour garder les étudiants étrangers qui graduent ici, la plus grande denrée est le capital intellectuel. Il faut se battre pour les garder et attirer les autres, car talent et créativité sont des critères très importants et il faut faire beaucoup plus».

Les deuxième et troisième thèmes sur lesquels les panélistes étaient invités à se prononcer concernaient les enjeux de la déréglementation et la transition énergétique. Au cours de leurs interventions, Jean Raby a déclaré au sujet du système financier et de la monnaie numérique qu’il était «étonné de tout ça, des transactions visibles par des personnes inconnues». Au sujet de la transition énergétique, madame Thomassin a dit que: «Depuis la pandémie, on a des voix qui s’élèvent pour dire qu’il faut faire autre chose avant de sauver la planète. Mais [la Caisse] investit de façon verte depuis plusieurs années. La bonne volonté des gens doit être accompagnée» pour avoir des «finances vertes». Quant à monsieur Carrier, il a affirmé «croire fermement aux finances vertes» et qu’il est «convaincu que si le monde de la finance traditionnelle ne s’intéresse pas à l’ESG, l’on ne va jamais résoudre le problème». Mais il a ajouté que «ce n’est pas un vœu pieux», qu’il voit «que les choses sont en train de changer».

C’est ainsi, qu’après une brève période de questions, toutes les personnes ont beaucoup apprécié se retrouver pour échanger dans une atmosphère conviviale et souhaitent participer de nouveau l’an prochain à ces retrouvailles réussies. Alors à bientôt pour l’édition 2024!

(Sur la photo, dans l'ordre habituel: Karounga Diawara, Jean Raby, Anne-Marie Laflamme (doyenne), Kim Thomassin et Salomé Paradis - Alain Carrier, en virtuel, absent de la photo)